Le 21 mars, une journée de grève a eu lieu chez AKKA Technologies, société qui fournit des prestations de conseils et d'ingénierie en technologie automobile, aéronautique, de défense et dans
l'électronique, et dont l'agence la plus importante se trouve à Guyancourt, dans les Yvelines. Cette société emploie 10 000 salariés dans le monde, dont 7 000 en France, et est cotée en Bourse depuis
l'an dernier.
Depuis janvier 2014, elle a imposé aux salariés un nouveau barème des indemnités de déplacement pour les missions qui leur est très défavorable. Or ces déplacements, ces missions, sont fréquents
pour aller chez les donneurs d'ordre comme Renault à Lardy ou le Technocentre de Guyancourt. La direction argumente d'ailleurs, lors de l'embauche, sur le supplément important représenté par les
indemnités de déplacement par rapport au salaire de base. Aussi, avec leur suppression, la perte est de 100 à 1 200 euros par mois.
En février dernier, les salariés avaient déjà protesté contre la suppression de leurs indemnités de déplacement. Le 21 mars, outre des débrayages à Lardy et un rassemblement important à Guyancourt,
120 travailleurs d'AKKA se sont retrouvés à Boulogne-Billancourt, devant le siège social de Renault, un des donneurs d'ordre qui imposent des économies aux entreprises de prestation. Il y a eu des
grévistes dans toutes les agences AKKA et sur les sites de Toulouse et de Vaise. À Billancourt, une délégation de la CGT de Renault Technocentre était présente en solidarité.
Les salariés réclament une négociation sur des indemnités pour les moyens et grands déplacements, la prise en compte des excédents de temps de trajet, le remboursement des trajets professionnels en
cours de journée et la réintégration dans le salaire de base de tous les forfaits journaliers. Ils veulent également l'arrêt des licenciements abusifs et des pressions.
Les travailleurs se sont donc fait entendre et, comme AKKA a de l'argent, celui-ci doit aller aux salariés, pas seulement aux actionnaires.
Correspondant LO
Lien : http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2382&id=25
Débrayage chez AKKA ( Ingénierie)
Michel DEPROST | 25.03.2014 - 09:31
Plusieurs centaines de salariés du groupe d'ingénierie et de conseils AKKA ont selon les syndicats ( CFE-CGC, CFDT, FO et CGT) débrayé le vendredi 21 mars dans plusieurs centres, pour protester contre plusieurs mesures décidées par l'entreprise, notamment une réduction du remboursement des frais, mais aussi des licenciements injustifiés.Ce type de mouvement est inhabituel dans le secteur.
AKKA, dont le siège administratif est à Lyon, emploie en tout 10 000 personnes, essentiellement des ingénieurs, en France ( 7000 personnes environ) mais aussi en Allemagne et dans plusieurs autres pays. La société est présente dans de nombreux secteurs, l'informatique, mais aussi l'industrie, et notamment en région lyonnaise, la chimie.
Lien : Enviscope : Débrayage chez AKKA ( Ingénierie)
Prestataires de services - Convention Collective Nationale SYNTEC
Aucune obligation à signer un ordre de mission (clause de mobilité)
Lorsque vous recevez un ordre de mission vous pouvez faire un email en écrivant :
"
J'accuse réception de l'ordre de mission reçu le
xx/xx/2014.
Je proteste contre les modalités de remboursement de
frais qui me sont appliquées dont je juge les montants insuffisants en
prévision des dépenses que je dois engager pour
accomplir cette mission.
Je me réserve la possibilité de toute action en
réparation du préjudice éventuel qui pourrait
en résulter."

Voir :
La modification du contrat de travail
Un ordre de mission modifie les
conditions de travail (au même titre qu'une lettre d'affectation d'un nouveau lieu de travail quand il s'agit du même bassin d'emploi et en l'absence de clause de mobilité). Le lieu de travail n'est pas un élément essentiel du contrat de travail. Il n'y a donc pas lieu de recueillir la signature du salarié.
Si par ailleurs pour une mission
en cours pour laquelle vous avez
signé un ordre de mission avec les anciennes conditions de
remboursement, ordre de mission signé également par
AKKA, ces conditions valent engagement de la direction et ne peuvent
être dénoncées sans votre accord.

Voir :
Décision unilatérale d'AKKA - Barème Frais professionnels : Position juridique de l'inspection du travail à propos des ODM avec une date de fin